Olivier Mengué – Code & rando

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 23 janvier 2008

Maman utilise Ubuntu !

Ça y est, depuis samedi ma mère utilise Ubuntu au lieu de Windows !

Mon vieux PC de 1998 a fait son temps, et même si c'était le top à l'époque (Céléron 300 MHz overclocké à 400, nVidia TNT) il devenait insuffisant pour utiliser Firefox et Thunderbird en même temps, sans compter l'antivirus AVG qui prenait aussi de plus en plus de place. D'autant plus qu'il y a un an j'avais dû restreindre à 160 Mo la mémoire utilisée par Windows au lieu des 196 Mo physiquement installés en raison d'un défaut sur l'une des barrettes (paramètre /MAXMEM dans le boot.ini).

Je préparais cette migration depuis plusieurs années en essayant de remplacer petit à petit les logiciels habituels de mes parents par des solutions libres, en cherchant toujours un logiciel pour Windows existant également sous Linux. Le bourrage de crâne concernant l'intérêt des logiciels libres était léger, mais régulier.

Voici les logiciels qu'ils utilisent :

  • Firefox pour la navigation web (depuis 4 ans). Mon père continue malgré tout à utiliser IE6, bien plus véloce pour ses transaction sur eBay.
  • Thunderbird pour la messagerie. Outlook Express n'est remplacé que depuis 4 mois, parce qu'il a fallu que j'attende Thunderbird 2 pour que le module d'import des e-mails sache importer les messages en respectant la structure des dossiers existant. Lors de cette migration j'en avait profité pour séparer les comptes e-mails sous deux profils différents. Mes parents utilisaient auparavant un seul compte Windows et un seul compte Outlook Express, ce qui était plus pratique à l'époque de la connexion par modem : celui qui se connectait à Internet récupérait d'un seul coup les e-mails pour toute la famille.
  • Picasa, pour le classement des photos numériques (depuis 2 ans et demi). Ce n'est pas libre, mais c'est le seul logiciel de ce type existant à la fois pour Windows et Linux. Et c'est gratuit.
  • The Gimp pour la retouche de photos. Mon père l'a même utilisé pour faire les plans de modification de leur maison !
  • OpenOffice.org : ma mère a même pu vanter à l'un de ses collègues de cours d'anglais la fonction d'export PDF intégré, fonction qui n'existe pas dans la suite de Microsoft.

Finalement, ce que je craignais le plus, le changement de système d'exploitation, est passé comme une lettre à la poste. Maman ne voit pas la différence entre l'Explorateur Windows et Nautilus. Le menu Raccourcis de Gnome est toujours bien accessible et il n'y a pas à chercher parmi les 14 lettres de lecteur (de A: à O:) de Windows. Insérer/éjecter une clé USB est très semblable même si le vocabulaire diffère un peu. Peut-être faudra-t-il juste que j'ajoute un raccourci Win+E pour accéder rapidement à Nautilus puisque mes parents y sont habitués.

J'avais envisagé un temps d'utiliser un NAS pour qu'ils puissent partager des fichiers entre les deux PC mais il semble que la migration soit complète et définitive et que l'ancien PC sous Windows 2000 puisse être abandonné d'ici quelques semaines.

J'ai même pu éprouver Wine avec le CD d'un logiciel d'astrologie que ma mère vient d'avoir gratuitement avec un magazine. Mis à part quelques problèmes de polices de caractères, tout s'exécute bien.

Il me reste toutefois encore quelques tâches pour que la migration soit complète :

  • installer l'imprimante laser HP 1018 : je ne m'inquiète pas trop à ce sujet parce que la compatibilité Linux était un critère de choix du modèle à l'époque.
  • migrer les photos et surtout les méta données enregistrées par Picasa : je n'ai trouvé aucune info là-dessus pour l'instant.

lundi 6 août 2007

Bilan d'une semaine de Vélib’

Il y a une semaine, j'ai souscrit un abonnement Vélib’ 7 jours attaché à mon passe Navigo.

Le bilan est simple : je suis accro ! Vélib’ est le complément idéal au métro, et même un substitut pour certains trajets. Et puis c'est aussi LE vélo du geek : les clés d'antivol, c'est has-been ! C'est la magie du passe sans contact qui libère le vélo. Enfin, cela me donne l'occasion d'utiliser mon N800 comme jamais !

J'avais emprunté 5 vélos dès le premier jour, mardi dernier. Je me suis calmé ensuite en m'en tenant à 2 par jour. Pour le dernier jour, j'en ai emprunté 8 !!! Un ce matin pour mon trajet habituel de la Gare d'Austerlitz aux Gobelins, malgré la petite pluie (j'ai pu constater comment cela effraye les utilisateurs : les stations étaient quasiment pleines). Deux ce midi pour aller faire une course du côté de la rue Montgallet. Et cinq ce soir pour une rando Vélib’ à travers Paris, en alternant vélo et marche à pied, de façon à rester dans la limite des 30 minutes gratuites et à laisser passer 10 minutes entre deux emprunts. Le point culminant fut l'ascension de la Bute Montmarte, avec un passage devant le Sacré Cœur. Un peu plus tard j'ai pu frimer avec mon plan électronique des stations lorsqu'un autre cycliste m'a demandé si je savais où étais la station la plus proche. Mais j'ai merdé sur l'un des trajets : je n'ai pas vu le temps passer le long du canal Saint-Martin et j'ai rendu le vélo à 30 minutes et 42 secondes (j'ai le reçu), donc 1 € facturé, d'après la consultation de mon compte sur la borne. On verra si c'est effectivement débité.

J'ai pu mettre en action le GPS Bluetooth Globalsat BT-359W acheté ce midi. Très petit, il tient dans la poche de chemise. Il a été directement détecté par le Nokia N800 et a presque immédiatement alimenté Maemo Mapper (le temps de « fix » initial m'a un peu fait peur). Heureusement parce que le seul logiciel de diagnostic fourni est un logiciel pour Pocket PC, donc d'aucune utilité pour moi.

Le GPS est l'outil indispensable pour optimiser ma balade dans des quartiers que je ne connais pas. Je peux profiter au maximum des 30 minutes de vélos (le GPS permet d'éviter de chercher les noms des rues sur le terrain puis sur le plan) en localisant à la dernière minute la station la plus proche. Ensuite, marche ou flânerie (selon le quartier) de 10/15 minutes vers une autre station pour reprendre un vélo. Le tout sauvegardé en trace GPX. Enfin presque tout, car Maemo Mapper a planté et m'a donc perdu la première heure de trace. Il a aussi tendance à planter lorsque j'éteins le GPS.

Le GPS m'a servi également à collecter les « vraies » coordonnées de quelques stations. En effet certaines coordonnées de stations sont incorrectes sur le site web. Celle de la rue du Chevaleret (13054) par exemple.

J'ai eu plus de mal à configurer l'accès au GPS depuis Ubuntu. Alors que tout était graphique sur le N800, la configuration sur Ubuntu est manuelle : il faut récupérer l'adresse MAC du périphérique (sudo hcitool scan) et le numéro de canal (sudo sdptool records), éditer /etc/bluetooth/rfcomm.conf pour ajouter la définition de rfcomm0 et enfin lancer la création du périphérique (sudo rfcomm bind /dev/rfcomm0). On peut vérifier que ça fonctionne avec « cat /dev/rfcomm0 ».

samedi 4 août 2007

Le « full utf-8 » est un mythe !

Suite à un message sur la liste des Mongueurs de Perl à propos d'encodage de caractères, j'ai fait un petit historique des jeux de caractères que j'ai utilisés depuis 1989 :

J'étais en full cp437 sous MS-DOS.

Je suis passé au cp437/cp1252 avec Windows. J'ai résisté au passage à cp850 pour garder le jeu complet de caractères semi-graphiques de cp437.

Avec Unix/Linux j'ai ajouté iso-8859-1 vers 1993.

Avec Windows NT, j'ai abandonné finalement cp437 au profit de cp850, toujours utilisé dans les fenêtres DOS.

L'euro est apparu et je suis passé à iso-8859-15 sous Linux.

Depuis Windows 2000, RegEdit 5 enregistre ses fichiers en « Unicode » (comme dit Microsoft), c'est à dire ucs-2le. C'est donc un encodage de plus que j'utilise régulièrement.

Coté Linux, j'ai abandonné iso-8859-{1,15} pour utf-8 (merci à RedHat d'avoir initié ce changement sur l'ensemble d'une distrib). Mon Nokia N800 est aussi en UTF-8. Malheureusement je bosse encore aussi sous Solaris et AIX qui ne connaissent pas UTF-8 pour les locales de base.

Les encodages de caractères que j'utilise actuellement régulièrement sont donc ASCII, utf-8, cp1252, cp850, ucs-2le et iso-8859-1.

Bref, le « full utf-8 », c'est à dire un environnement où toutes les données texte sont uniquement encodées en UTF-8, est pour moi un mythe. La compatibilité avec les anciennes applications, les anciens formats de fichiers ou les systèmes d'exploitation où UTF-8 n'est pas l'encodage primaire nécessite la manipulation de multiples encodages.

Ma solution : avoir la boîte à outils qui me permette d'éditer les fichiers de la façon la plus transparente possible (détection au chargement d'un fichier texte) et de faire facilement les transformations nécessaires. Et si on travaille sur plusieurs plate-formes, il faut que la boîte à outils soit également portable.

Ma boîte à outil, c'est Vim, avec ces paramètres :

" List of encodings for autodetect
if has('win32') || has('win64')
  set fileencodings=ucs-bom,utf-8,cp1252
else
  set fileencodings=ucs-bom,utf-8,iso88591
endif